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Il s’agit d’un polissoir de l’époque néolithique de grandes dimensions, connu sous le nom de Pierre Cochée. Ce monolithe est un gros bloc de grès lustré, d’âge éocène (première période de l’ère tertiaire) enfoui dans le sol, parmi de nombreux autres blocs et poudingues affleurant aux alentours. La pierre et les autres blocs sont abrités sous de grands chênes qui donnent à ce coin de terre un aspect des plus mystérieux, un véritable site « druidique » occupant une surface d’environ 100 mètres de longueur sur 80 mètres de largeurs.

La Pierre Cochée doit son nom aux encoches ou coches qu’elle possède. C’est le plus important polissoir qui ait été signalé en France, compte tenu de ses dimensions et de son nombre de rainures.

Elle mesure environ 2,50 m de long sur 2,10 m de large.

La plus grande partie de sa surface présente une série de 27 rainures. Ces rainures vont de 20 à 70 cm et offrent des cavités de 3 à 8 cm de large et 3 à 5 cm de profondeur. Ce polissoir fut un accessoire de fabrique d’armes de l’époque celtique. Les coches ou rainures ayant servi à aiguiser les tranchant, sont des traces allongées et rectilignes, dont la profondeur augmente avec l’usage. Un assez grand nombre de « haches » taillées et polies ont été retrouvées dans les environs.

On appelait autrefois ce lieu « Les trente et un chênes ». Il y avait là de superbes chênes plusieurs fois centenaires, où certainement, les prêtres gaulois (« druides ») venaient cueillir le gui sacré à l’époque de la nouvelle année et où ils offraient des sacrifices à leur divinité qu’ils appelaient Teutatés. Il existait à proximité de la Pierre Cochée un autre gros bloc de grès. De frome rectangulaire, c’était une table de sacrifices humains à caractère religieux. Trois marches étaient découpées grossièrement dans le bloc et permettaient d’accéder au sommet, sur lequel on pouvait remarquer une cavité creusée par la main de l’homme et une rainure descendant jusqu’à terre.  On reconnaissait très bien l’évasement pour l’emplacement du corps et les rainures d’évacuation du sang.
La légende faisait de cette pierre « l’autel des sacrifices »
 
La Pierre Cochée a également sa légende : « Pendant la nuit de noël, à minuit, la pierre se soulève et laisse apercevoir un trésor considérable. Malheur à celui qui se laisse attirer par la cupidité, la pierre retombe sur lui. Aucun de ceux qui se sont laissés tenter n’a revu le jour ».

A 1500 mètres au sud-est de Droué sur une faible pente menant à la Vallée de l’Egvonne au lieu-dit « La Violerie ».

Après avoir dépassé l’église de Boisseleau, suivre le chemin empierré sur lequel un fléchage conduit au polissoir. On peut également y aller par la route de Droué-Cloyes.

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